Heavy Rain : jusqu’où êtes-vous prêt à aller ?

Je viens (ou presque) de terminer Heavy Rain (deux fois). Malgré quelques bugs, ce jeu est vraiment prenant. A mi chemin entre le jeu vidéo et le film interactif, le joueur est amené à contrôler alternativement quatre personnages. Si le début est un peu longuet, au milieu du jeu, certaines scènes m’ont scotché, surpris, soulevé le coeur. Et ça faisait un bail qu’un jeu vidéo ne m’avait pas procuré autant d’émotions sans verser dans le gore.

Le plus dingue, c’est de se dire qu’il n’y pas une façon unique de jouer à Heavy Rain. Alfred Kappas me racontait il y a quelques jours la manière avec laquelle David Cage a conçu le jeu. Plutôt que de se lancer dans un schéma dont les différents choix du joueur seraient autant de ramifications, David Cage a mis en place ce qu’on pourrait appeler la « théorie de l’élastique ». Chaque action du joueur étire un peu plus l’élastique dans une direction, mais l’ensemble reste toujours contenu à l’intérieur de l’élastique. (Ce n’est peut-être pas évident à saisir, je ne retranscris peut-être pas correctement l’explication d’Alfred qui pour le coup – elle – était limpide). Le mieux pour comprendre le principe de la narration dans Heavy Rain est encore de regarder le podcast de Gameblog.

Les choix que fera le joueur tout le long du jeu influeront sur la fin. En discutant toujours avec notre fameux Alfred, il était drôle de constater qu’on a pas du tout effectué les mêmes actions, eu les mêmes manières d’appréhender les choses pendant le jeu, mais aussi qu’on a pas du tout vécu la même fin. Heavy Rain peut se terminer avec tout ou partie des personnages, de 26 (pas sûr du chiffre) façons différentes.

J’ai terminé pour ma part le jeu une première fois avec 3 personnages, et j’ai recommencé pour le terminé avec les quatre. Une fois le jeu terminé, je me suis rendu compte que je pouvais rejouer les différentes scènes de Heavy Rain (ce qui me tente bien, car j’ai parfois eu la gâchette un peu facile).

Bref, je recommande chaudement Heavy Rain à ceux qui comme moi ont l’impression d’avoir un peu passé l’âge du jeu vidéo, ceux qui ne sont plus des fondus de la manette… Remarquez que je n’ai rien dévoilé de l’histoire (pour une fois).

(Autre élément qui m’a bien plu : Heavy Rain est le seul jeu qui au moment de l’installation t’apprend à faire une cocotte en papier)

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