La géolocalisation (et tout le reste) expliquée à ma mère

Cartographie, géolocalisation, localisation, hyperlocal… Ma mère n’y comprend plus rien. Et moi non plus finalement.

1. La cartographie, je vois bien.

Si je ne m’abuse va servir de support à tout le reste. Car pour savoir où on se trouve sur une carte, savoir quel est le trajet d’un point A à un point B il faut… une carte. Là comme ça, un nom qui me vient : l’Institut Géographique National, dont une des missions est de produire de jolies cartes 1/25.000 (1 cm = 250 mètres), lesquelles seront achetées par de gentils scouts avides de randonnée, la fleur au chapeau. On pourrait évoquer aussi bien TeleAtlas qui – comme c’est indiqué sur son site – est l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de cartes numériques et de contenu géographique dynamique destinés à une multitude de produits, d’applications et de services dans les secteurs de la navigation, la géolocalisation et les produits géospatiaux.

La cartographie, c’est fait. Il s’agit donc des acteurs qui photographient, mesurent, tracent, dessinent les cartes et colorient les cours d’eau en bleu.

2. La géolocalisation à présent…

L’encyclopédie e-business du Journal du Net nous dit ceci : A l’origine dans le contexte de l’utilisation d’appareils mobiles, comme les téléphones cellulaires, il s’agit d’un ensemble de techniques qui permettent de déterminer leur position géographique, à partir des ondes radio qu’ils émettent. Mais les applications de géolocalisation vont aujourd’hui beaucoup plus loin. On développe notamment des services dits de « proximité » basés sur la localisation géographique des clients. On peut ainsi proposer des services personnalisés à forte valeur ajoutée : informations touristiques ou météorologiques, jeux, navigation routières, etc. Enfin, la géolocalisation est également utile en matière de balise de détresse ou de surveillance policière.

Que faut-il en retenir ? Tout d’abord que la géolocalisation, c’est définir où l’on se trouve. Puis éventuellement, si l’on est un peu parano, c’est un moyen de fliquer le citoyen lambda en traçant ses mouvements.

Où sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Enfin bref, comment ça fonctionne… ?

GPS, ça parle à quelqu’un ? Il s’agit du Global Positionning System, soit le principal système de positionnement mondial opérationnel. Ce projet, mis en oeuvre par nos amis les Américains, se destinait à l’origine aux forces armées de l’Oncle Sam. Je jette un voile pudique sur le fait que le GPS repose sur le système géodésique WGS84 (la référence universelle en matière de cartographie parait-il…).

Le GPS fonctionne grâce à un réseau de satellites artificiels. Grosso modo, ces derniers émettent un signal indiquant l’heure et leur position. Un récepteur GPS, en captant le signal d’au moins quatre satellites, calculera sa distance par rapport à eux, pour in fine se situer sur le globe, après une précision de 50-100 mètres.

Le système GPS a connu ces dernières années un essor fulgurant dans le domaine civil : randonnée, navigation maritime, navigation routière,… Pour l’anecdote, un système européen, Galileo, devrait être opérationnel à l’horizon 2010-2012.

S’agissant des terminaux, nous sommes passés de balises uniquement les données de latitude, longitude et d’altitude aux boitiers que beaucoup d’entre nous ventousent à leur pare-brise. Il parait même que les plus geeks d’entre nous collectionneraient les GPS (un TomTom, un PDA et un téléphone mobile tous deux dotés d’une puce et d’une antenne GPS)…

3. La cartographie, c’est bon. La géolocalisation,j’ai vaguement compris qu’il s’agissait de repérer où se trouvait le récepteur grâce à une savante triangulation, bla bla bla… Mais Mappy, Géoportail, Google Maps, c’est quoi alors ? C’est pas de la géolocalisation ?

Bah là Maman (oui, souvenez-vous, je tente d’expliquer tout ce bazar à la Reine Mère, sans moi-même être un expert), ça va un peu se compliquer… On va surtout parler de Google Maps, ok ?

Google Maps, c’est un service de cartographie et de vue aérienne, accessible sur Internet. Google Maps permet de zoomer jusqu’à apercevoir notre rue (si si !). Deux types de cartes sont disponibles : un plan classique indiquant les noms des rues, des villes,… et un plan en image satellite.

Donc, Google Maps, c’est davantage un service de localisation que de géolocalisation… permettant par exemple de rechercher une adresse.

Mais pourquoi parle-t-on tant de géolocalisation alors ? A vrai dire, je pense qu’il s’agit d’un abus de langage pour finalement évoquer la cartographie.

4. La cartographie – version Google – a révolutionné le web

Le succès de Google Maps a été très rapide dans la mesure où le moteur de recherche a laissé la possibilité aux développeurs tiers de proposer des applications composites : les mashups. Un mashup est une application web qui combine du contenu provenant de plusieurs sites Web. C’est ainsi qu’est née par exemple à l’occasion des dernières Présidentielles la carte des lieux visités par Ségolène Royal.

Ce sont les mashups qui ont installé Google Maps comme la référence en matière de cartographie en ligne.

5. Quelques exemples de mashups….

  • la Blogbox de Voozici

Elle permet d’afficher Voozici sur son blog. Il faut au préalable sélectionner une ville, la taille de la blogbox, puis enfin copier-coller le code fourni dans la page pour faire apparaitre la blogbox.

 

  • Voozici : site de partage d’avis sur les commerces et services locaux

  • Justacote : site de partage d’avis sur les commerces et services

  • Immobilier des particuliers : site d’annonces immobilières

  • Frappr [eng] : un des 1ers, réseau social, animation de groupes autour d’un thème

  • Pages brocantes : géolocalisation des brocanteurs

  • Trivop : site de présentation vidéos des hôtels et restaurants

  • Artscape : les événèments culturels à Paris

  • Navitia : calcul d’itinéraires (Paris, Pays de Loire, Brest, …)

  • Localiz : géolocalisation d’objets ebay

  • Salle de Concerts sur Paris (directement sur Google Maps)

Mais dis-moi, fils, tu avais évoqué l’hyperlocal au début de notre discussion. So what ? (oui, dans mes billets, ma mère est bilingue).

Et bien l’hyperlocal, c’est… l’occasion d’un prochain déjeuner dominical pour évoquer le sujet ! 🙂

2 Comments

beetle mars 3, 2008 Reply

Merci pour toutes ces infos. Je ne connaissais pas les mashups.
Je me sens plus intelligente d’un coup 🙂

National hotels mai 16, 2009 Reply

I was thinking about travelling to Europe this spring, would you suggest it

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