J’ai découvert (sur le tard ok ok) Authority, un comics édité initialement par WildStorm et paru en France chez Panini Comics. The Authority est un spin-off de StormWatch. C’est une équipe de superhéros, post-humains, qui veille sur le monde… sans pour autant faire dans la dentelle. Pas de compromis possible pour cette équipe qui, sous prétexte de faire de la Terre un monde meilleur, n’hésite pas à imposer ses propres règles du jeu (pas comme ces tapettes de X-men diront certains).
Je viens d’achever la lecture des tomes 1 et 2, scénarisés respectivement par Warren Ellis et Mark Millar. C’est vous dire… Il est question dans ces deux volumes de conflit planétaire et de politique internationale. Dans le second volume, Mark Millar et le dessinateur Frank Quitely confèrent à l’équipe une posture plutôt révolutionnaire, à travers le personnage de Jack Hawsmoor notamment.
Au-delà de l’histoire, les personnages sont également à contre courant. Deux des membres mâles de l’équipe sont en couple (ils adopteront même un enfant…) et le « Docteur » est accro à l’héroïne. J’aime beaucoup ce côté subversif du super-humain (que j’avais apprécié lors de la lecture de la série DV8, parue chez Image).
The Authority : l’équipe
Dans le premier tome, The Authority est emmenée par Jenny Sparks, l’ « esprit du XXème siècle », capable de manipuler l’électricité. Jack Hawksmoor est le « dieu des villes » qui communique avec les cités à travers le monde, desquelles il tire d’ailleurs sa force. C’est lui qui prendra la tête de l’équipe dans le tome 2.
[quote_right]Midnighter et Apollo sont le couple de l’équipe.[/quote_right]
Ces deux hommes sont respectivement une machine à tuer, capable de prévoir les coups de ses adversaires (par un calcul savant de toutes les combinaisons possibles…) et le quasi-dieu du soleil. En effet, Apollo tire ses pouvoirs du rayonnement solaire, lui permettant de voler et de lancer des rafales destructrices. Vient ensuite le toxico de la bande, alias le Docteur, shaman de la Terre, doté de pouvoirs magiques considérables. Swift est une femme ailée et l’Ingénieur est enfin une scientifique pourvue d’un corps dans lequel circule quatre litres de métal liquide. Personnage intéressant, elle peut faire apparaitre n’importe quel type de machine.
Toute cette petite équipe squatte le Porteur, un vaisseau inter-dimensionnel aux dimensions incroyables (il est fréquemment rappelé que le Porteur est une sorte d’organisme vivant de 75 km par 50).
Les scénarios sont bons (en même temps, vous avez vu qui les signe…). La lecture de The Authority m’a un peu mise « mal à l’aise », peut-être parce que je préfère mes super-héros plus « fleur bleue » (mon mutant préféré étant Cyclops). Mais je ne regrette pas cette découverte (qui m’a par ailleurs donné envie de me plonger dans StormWatch, que j’avais snobé à l’époque de sa première parution…).